New Caledonia

Les 3 et 4 octobre dernier, l’ensemble des acteurs du Grand Sud se sont retrouvés au Parc Provincial de la Rivière Bleue pour travailler sur les mesures de gestion à mettre en place dans le cadre du plan de gestion intégrée des Lacs du Grand Sud, zone classée à Ramsar. Il s'agit d'une démarche concertée portée par la province Sud, avec l'appui des projets RESCCUE (Restauration des services éco-systémiques et adaptation au changement climatique) et INTEGRE (Initiative des Territoires pour la Gestion Régionale de l’Environnement).

Une quarantaine de personnes issues des collectivités, populations locales, partenaires associatifs, scientifiques, et économiques ont participé, ensemble, au cours d’ateliers de travail, à l’identification des priorités de la zone des Lacs du Grand Sud. La préservation de la biodiversité exceptionnelles des zones humides, la préservation et restauration des bassins versants, le développement économique du site, la gouvernance et la sensibilisation/communication constituaient les grands axes de réflexion. Les résultats de ces travaux seront retravaillés pour aboutir à un plan de gestion finalisé début 2017.

Les Lacs du Grand Sud : 44 000 ha de biodiversité reconnue à l’échelle internationale

La gestion et la protection des zones humides est l’une des priorités de la collectivité. Le 2 février 2014, les lacs du Grand Sud étaient classés à la convention Ramsar, en tant que zones humides d’importance internationale. En plus de ses lacs, cette zone de près de 44 000 hectares abrite des rivières, des marais, des dolines qui constituent un formidable réseau jouant un rôle majeur dans la régulation du cycle de l’eau et de réservoir de biodiversité.

Neuf aires protégées existent actuellement au sein du périmètre Ramsar des lacs du Grand Sud, dont le parc provincial de la Rivière Bleue et les aires de Netcha et des chutes de la Madeleine. Ce classement a permis de conforter la protection des habitats et espèces de cet espace et d’en préciser l’articulation avec les enjeux humains.

C’est en effet une zone sur laquelle la ressource en eau est déterminante pour les populations et le développement économique. La sécurisation de l’adduction en eau, la production d’énergie hydraulique, l’écotourisme et la sylviculture sont les enjeux d’un développement durable du Grand Sud.

Le site abrite également des espèces endémiques comme par exemple, les Galaxias Neocaledonicus, Sicyopterus sarasini et Protogobius attiti, trois espèces de poissons répertoriées dans la liste rouge mondiale des espèces menacées de l’UICN, ou encore le Dacrydium guillaumini, que l’on retrouve exclusivement sur les berges de la Rivière des Lacs et qui est l’un des conifères les plus rares au monde. Cette faune et cette flore uniques doivent donc y être d’autant plus préservées.

Ramsar : une convention au service des zones humides dans le monde

La Convention de Ramsar a pour objectif « la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des actions locales, régionales et nationales et par la coopération internationale, en tant que contribution à la réalisation du développement durable dans le monde entier ».  Adoptée dans la ville iranienne de Ramsar en 1971, cet accord promeut la conservation et l’utilisation durable des zones humides et de tous les services qu’elles fournissent, au bénéfice des êtres humains et de la nature.

Les Nouvelles Calédoniennes ont couvert l’évènement : lien vers l’article.

2014 © CPS - Réalisation Skazy : sites internet en Nouvelle-Calédonie