
Le projet INTEGRE a poursuivi les objectifs suivants :
- Accompagner un développement économique durable, notamment en matière de tourisme
- Participer à la maîtrise des menaces d’origines anthropiques
- Dynamiser le processus de gestion participative et mobiliser plus efficacement les acteurs locaux
- Contribuer à la gestion durable et intégrée des ressources naturelles et culturelles.
Sur le site de la presqu'île de Tahiti, le bilan des activités est le suivant :
- PF – C2T1 : Diminution de l'impact des pressions anthropiques sur l'environnement du site

Une des actions relatives à la conception de systèmes d’épuration des eaux issues des bassins de crevettes, portée par la Direction de l’Environnement et validée dans le cadre de cette activité, a été annulée. Un budget de 33.500€ avait été initialement alloué. A la suite d’un changement de direction à l’environnement, la nouvelle équipe n’a pas jugé opportun de réaliser cette activité qui impliquait un partenaire privé. Les fonds ont donc été réalloués.
S’agissant des actions réalisées, il est intéressant de noter que l’association BioMarama peut être assimilée à une CUMA (Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole) même si elle n’est pas enregistrée en Polynésie française sous cette forme. L’utilisation partagée de matériel agricole est encore peu développée dans le Pays, malgré l’existence de ce type de coopérative dans la loi polynésienne. Elle permet pourtant de pouvoir acquérir des équipements difficiles à amortir à l’échelle d’une seule exploitation. Le fonctionnement établi par l’association BioMarama peut proposer un exemple intéressant pour des exploitants souhaitant mutualiser les coûts d’équipements agricoles.
Concernant l’activité non finalisée de l’association Te Ao Uri, il s’agit là des risques inhérents à la mise en œuvre d’un projet participatif. Il était difficile d’anticiper les tensions qui ont émergées au sein de l’association qui avait été accompagnée par le Service de la Culture et du Patrimoine. En début de projet INTEGRE, alors que la plupart des activités proposées concernaient la commune de Taiarapu-Ouest, une proposition d’activité de l’association Te Ao Uri, issue de la 2è commune du site, Taiarapu-Est, avait été jugée intéressante pour que les bénéfices du projet puissent être répartis plus équitablement.
Pour plus de détails, consulter la fiche de synthèse : PF - C2.T1 Diminution de l'impact des pressions anthropiques sur l'environnement du site
- PF – C2T2 : Appui à la mise en place et au fonctionnement des aires de gestion des ressources naturelles et culturelles

L’étude sur la valorisation de la vallée de l’Aoma donne lieu actuellement à des travaux d’aménagement d’une zone de loisirs près de la partie basse de la rivière. Ces travaux, mis en œuvre par la Direction de l’Environnement, sont financés par le Ministère français de l’Ecologie.
Ils vont donner lieu à la construction d’une aire de repos où seront installés des panneaux d’informations sur l’écologie de la rivière. Un accès à la rivière permettra d’observer des anguilles, faune emblématique des rivières polynésiennes. Ces financements n’ont cependant pas permis d’aménager un sentier d’accès à la cascade présente dans la vallée en raisons du statut foncier des terrains traversés. Le Pays ne peut en effet réaliser d’aménagements sur du foncier privé. Il revient à la commune de négocier des conventions de passage avec les propriétaires et de réaliser des aménagements en fonds propres. Grâce aux études réalisées, les communes et acteurs concernés ont toutes les cartes en mains pour développer ces projets de sentiers et créer une activité économique.
Pour plus de détails, consulter la fiche de synthèse : PF - C2.T2 Appui à la mise en place et au fonctionnement des aires de gestion des ressources naturelles et culturelles
- PF – C2T3 : Contribution au développement durable du site

Au-delà de la mise en place concrète de 3 « rahui », le projet porté par l’Institut des Récifs Coralliens du Pacifique a permis de sensibiliser les élus et acteurs locaux aux problématiques environnementales et les administrations impliquées, particulièrement la Direction des Ressources Marines, à la dimension socio-culturelle de la gestion des ressources et du développement économique. L’alchimie entre sciences et culture a parfaitement fonctionné. Le facteur de cette réussite réside incontestablement dans le choix de l’équipe menée par un anthropologue polynésien originaire du site, lui-même appuyé par un centre de recherches pluridisciplinaire, le CRIOBE. Cette même équipe avait déjà été impliquée dans la mise en place du « rahui » de Teahupoo, perçue comme un succès par la population, et avait déjà tissé des liens de confiance et de respect avec les acteurs du site.
Les travaux sur la maîtrise de l’élevage de Marava doivent se poursuivre même si les avancées réalisées au cours du projet sont très significatives. Si la technique est maîtrisée, les coûts doivent encore être réduits, notamment grâce à la production d’un aliment local. Concernant la phase de réensemencement, les impacts écologiques, mais aussi sociaux du 1er relâché indiquent que le Marava est un excellent candidat pour réaliser des campagnes de réensemencements marins, elle est très appréciée des pêcheurs mais en forte baisse dans les lagons, ce qui facilite leur mobilisation pour participer au réensemencement. A la suite du relâché, d’autres communes associées ont manifesté leur intérêt pour mettre en place un relâché de Marava d’élevage en association avec la présence, voire la mise en place de zones marines protégées. Ce projet a ainsi mis en évidence la forte demande pour de telles opérations de réensemencement ainsi que le potentiel de cette espèce sur les plans techniques et socio-culturels.
Pour plus de détails, consulter la fiche de synthèse : PF - C2.T3 Contribution au développement durable du site