
Le projet INTEGRE a poursuivi les objectifs suivants :
- Maintenir l’intégrité des sites inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO
- Dynamiser le processus de gestion participative et mobiliser plus efficacement les acteurs locaux
- Contribuer au développement durable des sites et participer à la maîtrise des menaces d’origines anthropiques
Sur le site des atolls d'Ouvéa et Beautemps-Beaupré, le bilan des activités est le suivant :
- NC – C2I1 et 5 : Renforcement de la gestion participative / sensibilisation et communication

Si toutes les actions prévues n’ont pas été réalisées, en matière de sensibilisation ou concernant le partenariat avec les pêcheurs, la dynamique participative de la gestion du site Patrimoine Mondiale a été très largement renforcée. L’arrivée de deux ressources humaines supplémentaires et l’engagement de tous les acteurs (provinces, associations, mairies) a permis la réalisation d’actions concrètes de gestion, de suivi ou de sensibilisation.
La pérennisation de ce dispositif devrait permettre de poursuivre cette dynamique. Il sera cependant très important que la province des îles s’investisse plus dans le cadrage stratégique et de projet, auprès du GDPL notamment.
Pour plus de détails, consulter la fiche de synthèse : NC - C2.I1 et 5 Renforcement de la gestion participative - sensibilisation et communication
- NC – C2I2 : Structuration d'un pôle de développement écotouristique dans le district de Muli

Le résultat de cette activité est décevant. Il est en grande partie dû aux retards pris dans sa mise en œuvre qui s’expliquent par la faible capacité de la province des îles Loyauté à absorber une importante charge de travail supplémentaire. Cet élément est à prendre en compte pour les futurs projets qui seront réalisés avec de petites administrations.
De plus, sur Ouvéa plus qu’ailleurs, le travail préparatoire aux aménagements est conséquent, les coutumiers et « propriétaires des lieux » devant préalablement donner l’autorisation pour leur réalisation (nous sommes à Ouvéa sur des terres coutumières). C’est pourquoi le travail a été mené de manière conjointe avec la province des îles Loyauté et le GDPL, mais le manque de temps pour les discussions et obtenir les accords a pénalisé le projet de sentier terrestre. Comme l’indiquait un représentant de la province des iles à l’atelier de clôture d’INTGERE, le temps du projet européen n’est pas le temps des coutumiers et des locaux…
La direction de l’économie intégrée de la province des iles Loyauté va prendre le relais sur le développement du pôle écotouristique. Elle a fait valider le financement pour la réalisation de nouveau sentier sur l’enveloppe des contrats de développement et le financement d’un local pour le matériel du sentier sous-marin. De plus la direction jeunesse et sports s’occupe de la formation des guides sous-marins pour le sentier sous-marin.
Pour plus de détails, consulter la fiche de synthèse : NC - C2.I2 Structuration d'un pole de développement écotouristique dans le district de Muli
- NC – C2I3 : Gestion de la réserve naturelle de Lekiny-Fayava

L’adoption du code de l’environnement par la province des îles Loyauté est un processus qui mobilise énormément le service de l’environnement, accentué par le choix d’une méthodologie concertée avec les habitants des quatre îles de la province. Le retard est donc très important au regard des estimations de départ concernant la reconnaissance officielle d’une réserve à Lekiny et la mise en place de son plan de gestion.
L’érosion côtière constitue une préoccupation majeure de la population d’Ouvéa car elle menace directement certains secteurs habités. De plus, sur Ouvéa, le foncier est intégralement de statut coutumier, ce qui signifie que les règles d’urbanisme ne s’y appliquent pas et que les décisions d’aménagement sont prises directement au niveau des tribus. Le travail de Matthieu Leduff, mené en partenariat avec la mairie, les coutumiers et les associations de l’île, a permis de donner des outils de compréhension des phénomènes d’érosion à la population et aux décideurs. Il sera poursuivi avec l’appui financier de la province des îles et l’appui technique de l’Université et de la DIMENC à travers le dispositif OBLIC (Observatoire du littoral calédonien) et en s’appuyant sur un réseau de personnes maintenant formées. Tous les acteurs sont convaincus de l’utilité de ce travail. Cependant, sans animateur comme Matthieu, il y a un risque d’essoufflement.
Pour plus de détails, consulter la fiche de synthèse : NC - C2.I3 Gestion de la reserve naturelle de Lekiny-Fayava
- NC – C2I4 : Lutte contre les espèces envahissantes

Ces deux actions ont bénéficié de la bonne implication et implantation de l’ASBO, association locale qui a pour principe de faire travailler des guides locaux pour la réalisation de ses actions, conjuguant ainsi protection de l’environnement, sensibilisation et développement local.
Pour la mise en œuvre du plan de biosécurité, qui bénéficie d’un bon portage technique et politique de la part de la province des îles Loyauté, il sera nécessaire de créer un poste d’animateur de ce plan à la PIL. Les possibilités financières de la province sont faibles aujourd’hui et la mise en œuvre de ce plan est encore en suspens.
Pour la dératisation de l’atoll, plusieurs facteurs peuvent expliquer l’échec mais il faut d’abord retenir que ce sont des opérations difficiles en milieu tropical où les rats se reproduisent toute l’année. Un nouveau plan opérationnel a été proposé mais il faut des moyens financiers importants.
La pérennisation de ces deux activités n’est pas encore garantie. Pour poursuivre le travail remarquable mené par l’ASBO pour la dératisation de BB, des fonds devront à nouveau être mobilisés pour entreprendre un nouvel essai de dératisation en 2018. Le 11ème FED pourrait être une source de financement possible
Pour plus de détails, consulter la fiche de synthèse : NC - C2.I4 Lutte contre les espèces envahissantes