Gestion des pêches côtières

 

Illustration peches cotieres

La gestion durable des ressources côtières est un enjeu crucial pour les populations des PTOM, elles assurent une sécurité alimentaire, mais également une pérennisation des modes de vie. Dans ce domaine, INTEGRE s'est fixé 3 objectifs :

  • Renforcer la gestion en participant à la mise en place de mesures concrètes
  • Améliorer les connaissances en réalisant des études ciblées
  • Mettre en lien les gestionnaires en organisant des échanges régionaux

Les actions du projet ont été définies avec les territoires, pour répondre au mieux à leurs besoins et en considérant les enjeux majeurs d'une gestion durable des ressources côtières :

  • Préserver des ressources côtières : mettre en place des mesures permettant la pérennité des stocks ;
  • Allier les savoirs scientifiques et locaux : élaborer des mesures de gestion sur la base de savoirs traditionnels, de pratiques quotidiennes et d'études scientifiques ;
  • Gérer localement : rendre les pêcheurs acteurs de la gestion depuis la conception jusqu'à la mise en oeuvre.

La gestion des ressources côtières dans le Pacifique : 

La pêche côtière est la première ou la deuxième source de revenus de près de la moitié des ménages d'Océanie. Face à la dégradation progressive des ressources et de l'environnement marin qui se dessine depuis de nombreuses années, les pays d'Océanie ont adopté des stratégies diverses de gestion des ressources côtières, les plus probantes à ce jour sont celles qui associent pleinement les pêcheurs et plus largement la population dans la définition et la mise en oeuvre de mesures de gestion et à des degrés divers dans leur contrôle. Cette approche se justifie d'autant plus étant donné l'éparpillement géographique des territoires et la sous-dotation des gouvernements en termes de moyens humains et / ou financiers. Le succès de cette gestion participative renvoie moins à une preuve scientifique de l'augmentation statistique des stocks qu'à la perception d'une amélioration de l'état des ressources par les gestionnaires locaux suite au développement de mesures de gestion locales et de leur mise en oeuvre effective par des communautés impliquées.

 Budget peche

 Télécharger notre fiche sur la contribution d'INTEGRE pour la gestion durable des pêches côtières : INTEGRE contribue à la gestion durable des pêches côtières

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Organisé par le projet INTEGRE, un atelier de la région polynésienne sur la cogestion des ressources côtières a réuni en avril 2017 une soixantaine de participants de la région Pacifique pendant cinq jours en Polynésie française. Les participants, principalement des représentants des services des pêches des pays, ont échangé sur leurs manières d'impliquer les acteurs locaux dans la gestion des ressources côtières.

atelier cogestion des ressources lagonaires photo de groupe

Cet atelier s'est tenu du 10 au 13 avril 2017 à Papeete et avait pour thématique "la gestion participative des pêches lagonaires en Polynésie".

Les objectifs de cet atelier qui a regroupé plus de 60 participants (de Nouvelle Calédonie, de Polynésie française, de Wallis-et-Futuna, des Cook, de Hawaii, de Nouvelle-Zélande, de Fiji, de l'île de Paques, de Samoa, American Samoa, de Tonga, de Tuvalu) étaient de :

  • Partager les expériences de gestion participative de la pêche en particulier au sein des pays polynésiens ;
  • Explorer la mise en place de réseaux nationaux et régionaux d'assistance mutuelle entre communautés de pêcheurs, de techniciens et d'experts ;
  • Développer des protocoles et recommandations pour la gestion participative de la pêche lagonaire en Polynésie française ;
  • Elaborer un message à destination du Groupe de Leaders Polynésiens sur l'importance de la pêche lagonaire pour les populations et les opportunités de collaboration régionale dans ce domaine.

Les enseignements tirés par la Polynésie française au cours de l’atelier :

Le premier objectif de cet atelier était de rassembler les expériences de cogestion polynésiennes afin d’appuyer la Direction des Ressources Marines et Minières de Polynésie française dans la mise en œuvre de cette démarche débutée initiée depuis peu. A l’issue de l’atelier, la DRMM a pu présenter les enseignements retirés des 4 jours de rencontres et d’échanges.

Concernant la mise en œuvre concrète de la gestion participative des pêches, cinq grandes étapes ont été proposées qui comportent chacune des enjeux auxquels doivent être apportées des réponses les plus pragmatiques possible :

  1. Définition des acteurs ou de la communauté : L’enjeu principal d’une bonne gestion des ressources est la gestion du facteur humain.
  2. Planification : L’enjeu est de définir des objectifs et des mesures formalisées avec la bonne méthode et les bons outils.
  3. Mise en œuvre : Le principal enjeu est de fixer la limite de la participation en fonction de la volonté et des compétences des communautés et des moyens humains, financiers et réglementaires de l’administration.
  4. Suivi, évaluation, adaptation : Le principe est d’aller à l’essentiel et ne pas viser l’exhaustivité.
  5. Mise en réseau : L’enjeu ici est de parvenir à changer d’échelle. Le réseau n’a pas tant d’importance si le nombre de sites est très restreint.

L’ensemble des expériences partagées sur la mise en œuvre de la cogestion de la pêche lagonaire dans les pays polynésiens, dont certaines ont débuté il y a quasiment 20 ans, montre qu’elle constitue une démarche adaptée au contexte océanien. En effet, elle permet de prendre en compte les savoirs locaux, de laisser aux communautés le choix de leur gestion et finalement de les responsabiliser dans sa mise en œuvre. Plusieurs expériences évoquent des résultats significatifs en termes de stocks de ressources avec des augmentations observées ou perçues mais également une meilleure appropriation de la question environnementale, du fonctionnement des écosystèmes et des facteurs qui les menacent par les communautés.

Sur la base des échanges tenus lors de l’atelier, une proposition de déclaration à destination du groupe des leaders polynésiens a été rédigée et validée par l’ensemble des représentants des pays polynésiens présents à l’atelier. Cette déclaration rappelle la nécessité de mettre en œuvre, et par conséquent de consacrer les moyens nécessaires à une gestion locale, participative et partagée des ressources lagonaires, afin de contribuer à la sécurité alimentaire des populations. Elle encourage également une plus grande coopération entre les pays polynésiens.

Les résultats et enseignements issus de cet atelier sont résumés dans le rapport sur la gestion participative des pêches lagonaires en Polynésie.

Cédric Ponsonnet - Les enjeux de la gestion communautaire des pêches en Polynésie française - Cloture de l'Atelier

Jean Brice Herrenchmit - Quel soutien par les politiques publiques des processus de gestion participative des pêches côtières et lagonaires - Synthèse de l'Atelier

Présentations réalisées lors de l'atelier :

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Cette activité visait à encourager les échanges d'expériences des sites pilotes avec d'autres pays du pacifique sur la thématique gestion durable des pêches avec les notions de viabilité économique et de développement local. L'objectif était de contribuer à l'insertion des PTOM dans la région par des échanges bilatéraux avec des sites « miroirs » et de créer des réseaux informels. Il s’agissait de développer des synergies entre territoires, de bénéficier de retours d’expériences pertinents et de créer des rapprochements entre PTOM et entre PTOM et les autres pays et territoires du Pacifique. Certains de ces échanges ont eu pour thématiques gestion durable des pêches à travers les notions de développement local / de viabilité économique / de la richesse culturelle / la diversité biologique / l'efficacité dans l'utilisation des ressources / et la qualité de l'environnement :

- Nouvelle Calédonie - Polynésie française - Fidji : Echange régional à Fidji portant sur l'étude du réseau LMMA "Local Managed Marine Area"

L’objectif de cet échange est de contribuer à gérer ou valoriser durablement l’environnement dans l’intérêt des populations. Plusieurs objectifs spécifiques ont été identifiés : renforcer la coopération régionale dans le domaine du développement durable, renforcer la gouvernance liée à la gestion de l’environnement et mettre en œuvre une gestion intégrée en réponse aux enjeux de développement durable.

Nouvelle Calédonie-Polynésie française (2017) : Echange régional à Fidji portant sur l'étude du réseau LMMA "Local Managed Marine Area", un réseau d'aires marines protégées, gérées par les communautés locales

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Nouvelle Calédonie - Australie : Retour et échanges d'expériences avec l'autorité du Parc marin de la grande Barrière de Corail Australienne et le détroit de Torres

Le parc de la grande barrière de corail montre de nombreuses similarités avec le bien inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO en Nouvelle-Calédonie, du point de vue des enjeux écologiques, des modes de gestion mis en place ou du contexte économique et social. Cet échange a permis de confirmer l’intérêt mutuel d’une collaboration entre les 2 sites, qui a vocation à perdurer au-delà de cet échange. De plus, cette échange est venu alimenter des réflexions qui sont menées à l’échelle des 3 sites pilotes de Nouvelle-Calédonie dans le cadre des comités de gestion UNESCO qui sont la voie des légitimités locales et notamment coutumières sur l’espace et les usages lagonaires. Il a donc alimenté le plan d’actions INTEGRE de Nouvelle-Calédonie qui visait notamment à dynamiser le processus de gestion participative et la mobilisation des acteurs locaux sur les 3 sites-pilotes, cette mobilisation passant par une reconnaissance des spécificités culturelles locales et des aspirations des populations. Il s’agit d’un enjeu central pour la mise en œuvre effective d’une gestion intégrée des zones côtières en Nouvelle-Calédonie mais aussi dans l’ensemble du pacifique. Cet échange et les enseignements qui en ont été tirés ont fait l’objet d’une valorisation auprès de l’ensemble des partenaires du projet INTEGRE, notamment lors du mini atelier régional organisé les 30 septembre et 1er octobre sur les plans de GIZC.

Nouvelle Calédonie-Australie (2015) : Retour et échanges d'expériences avec l'autorité du Parc marin de la grande Barrière de Corail Australienne et le détroit de Torres sur la prise en compte des usages traditionnels de l'espace marin

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Nouvelle Calédonie - Galapagos : 3ème conférence des gestionnaires de sites marins inscrits sur la Liste du Patrimoine mondial

Le Centre du patrimoine mondial au travers du programme marin organise tous les trois ans des rencontres entre les 49 gestionnaires de sites marins inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. Ces conférences permettent aux gestionnaires de partager leurs meilleures pratiques et d’établir des relations afin d’améliorer en permanence leur pratique de gestion. Le bien calédonien inscrit au patrimoine mondial est un bien sériel dont la gestion est sous la responsabilité de quatre institutions (les trois provinces et le Gouvernement de la Nouvelle Calédonie). Le Conservatoire d’espaces naturels est l’organisme qui coordonne cette gestion et joue le rôle de point focal, notamment dans les réponses à apporter à l’UNESCO.

Nouvelle Calédonie-Galapagos (2016) : 3ème conférence des gestionnaires de sites marins inscrits sur la Liste du Patrimoine mondial (Archipel des Galapagos, 27 au 31 aout 2016)

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Polynésie française-Nouvelle Calédonie : Echange d'expérience et de savoir-faire en matière de suivi participatif de l'état de santé des récifs coralliens

L’objectif de ce projet était d’organiser un échange inter pays du Pacifique afin de partager une expérience et un savoir-faire en matière de suivi participatif de l’état de santé des récifs coralliens. Un tel suivi est déjà mené en Nouvelle-Calédonie depuis 2011 et invite des bénévoles à participer au Réseau d’Observation des Récifs Coralliens (RORC), que ce soit en plongée autonome (via l’association Pala Dalik) ou en apnée (suivi des récifs du Grand Sud – à travers du projet ACROPORA, coordonné par l’OEIL et le CCCE ; et suivi des récifs d’Ouvéa) afin de favoriser l’implication des populations locales dans le suivi environnemental. Tous les observateurs sous-marins sont préalablement formés aux techniques et à l’identification des espèces cibles. Dans le cadre du présent projet, les compétences acquises par le RORC ont été mises à disposition des pêcheurs et membres des comités de gestion des Rau’i de la presqu’île de Taiarapu afin de les aider à mettre en place leur propre réseau de surveillance.

Polynésie française-Nouvelle Calédonie (2017) : Echange d'expérience et de savoir-faire en matière de suivi participatif de l'état de santé des récifs coralliens

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Polynésie française-Saipan : Innovation et tradition appliqués à l'exploitation des ressources lagonaires

Cette mission s’est organisée suite aux échanges initiés en Mai 2016 entre Thomas Camus et Mike Ogo sur l’aquaculture du Poisson Lapin Siganus argenteus (“Marava”). Le département d’aquaculture de l’Université des îles Mariannes du Nord a démarré en 2015 un programme de 4 ans sur l’aquaculture du Marava avec un financement du U.S. Département of Agriculture (USDA) et une assistance technique du Oceanic Institute de Hawaii. La visite de Mike Ogo à Tahiti avait pour but un premier échange zootechnique sur l’aquaculture du Marava (géniteurs, pontes, élevage larvaire, nurserie) et d'initier une collaboration avec Saipan sur la problématique des Marava.

Polynésie française-Saipan (2017) : Innovation et tradition appliqués à l'exploitation des ressources lagonaires

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Dans les différents territoires, le projet INTEGRE a accompagné des projets liés à la gestion durable des pêches côtières à travers différentes actions :

En Nouvelle-Calédonie :

Conception d'un observatoire de la pêche lagonaire en province Sud, incluant la pêche non professionnelle :

Le projet INTEGRE et la province Sud ont commandité une étude visant à évaluer la faisabilité et à émettre des recommandations pour la conception d’un observatoire de la pêche côtière en province Sud. A ce stade et conformément aux attentes formulées par les services provinciaux, le modèle 8 d’observatoire envisagé pour la présente étude se focalise exclusivement sur l’évaluation, à fréquence régulière, des prélèvements issus de la pêche lagonaire (volumes de captures, autant que possible déclinés pour les principales espèces exploitées).

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Etude sociologique et scientifique pour la mise en protection du plateau des 5 miles :

Le site d’étude particulier, objet de la présente étude, est l’ensemble récifal dit des « 5 Miles ». Ce dernier comprend plusieurs récifs, 2 principaux (Da Niagi et U) et 2 autres de plus petites dimensions (îlot Uo et Da Tahale). La mission qui a été réalisée, dans le cadre du présent travail, a consisté à réaliser le suivi temporel d’une part, des communautés biologiques (poissons, macroinvertébrés, épibenthique) et l’habitat benthique coralliens et d’autre part, un inventaire quantitatif des Bêches de mer sur le platier. Cette mission est le premier suivi qui a été réalisé après l’état initial effectué en décembre 2011 par l’Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC) et l’Aquarium Des Lagons (ADL).

Suivi temporel des communautés récifales du récif des 5 miles - Commune du Mont-Dore - Nouvelle-Calédonie

Afin de maintenir l’intégrité du Bien inscrit à l’UNESCO, des comités de gestion ont été mis en place dans le Parc Marin du Grand Lagon Sud en Nouvelle-Calédonie. Ces comités priorisent les actions à mener pour protéger l’environnement. Le comité de gestion de l’île Ouen, en province Sud, a notamment proposé la mise en protection d’un plateau récifal au Sud de l’île : le plateau des Cinq Miles. L’objectif de cette étude est de déterminer les raisons de cette demande de protection afin de proposer une clef de compréhension adaptée. Les résultats montrent que cette zone est très utilisée pour la pêche par de nombreux usagers différents et qu’elle représente un patrimoine culturel pour les habitants de l’île Ouen comme pour certains plaisanciers de la Grande Terre.

Perceptions du plateau des Cinq Miles et perspectives de mise en protection

plateau 5 miles

Réalisation d'une série de 3 posters en langue locale sur les poissons d'Ouvéa et projets pédagogiques associés :

poissons ouveaNC

En Polynésie française :

- Appuyer la mise en place d'une gestion durable et intégrée des usages lagonaires - Raiatea / Taha'a :

Un comité local INTEGRE a été mis en place pour définir et suivre la mise en œuvre du projet sur le site de Raiatea-Tahaa. Le comité a validé la mise en place d’un processus participatif d'identification des enjeux et de mise en oeuvre de la gestion du lagon de Rai'atea-Taha'a. Plusieurs niveaux de concertation ont été entrepris, un atelier institutionnel, des réunions publiques dans l’ensemble des communes associées ou quartiers de Raiatea et une consultation du conseil municipal de Tahaa.

L’ensemble de ces consultations a permis de mettre en œuvre des actions complémentaires à celles du plan d’actions INTEGRE :

  • La mise en place d’une gestion durable du jardin de corail de « Tautau » et notamment la création d’un comité de gestion qui rassemble les acteurs concernés, la commune, les prestataires, les hôteliers, les propriétaires fonciers, des habitants…
  • La définition d’un réseau de jardins de corail potentiels afin de mieux répartir la fréquentation des touristes sur les sites lagonaires
  • La mise en place de 2 zones de pêche réglementées dans les communes associées de Puohine (Raiatea) et Faaaha (Tahaa). Les travaux participatifs ont permis de mettre en évidence une mauvaise connaissance de la réglementation des pêches et des règles en bois sur lesquelles figurent les tailles minimales des espèces réglementées et les périodes d’ouverture ont pu être produites (160) et distribuées parmi les pêcheurs de ces 2 sites.
  • L’identification des zones fonctionnelles halieutiques (zones de frai et nurseries) du lagon et l’étude de l’état écologique de 50 d’entre elles

En parallèle à la mise en œuvre des actions citées, un travail de synthèse cartographique a été réalisé sur la base des données existantes et des nouvelles informations collectées par le projet. Il a donné lieu à la production d’un atlas d’aide à l’information pour le développement local durable du lagon de Rai'atea-Taha'a.

Raitea

- Accompagner la mise en place et la gestion effective de l'aire protégée de ressources naturelles gérées (rahui) sur le site de Fenua Aihere dans la commune associée de Teahupoo par le balisage de la zone et la réalisation d'un panneau d'information - Presqu'île de Tahiti :

L’aire marine gérée, plus communément appelée « rahui » de Teahupoo était pré-existante au projet INTEGRE. L’objectif visé par le projet était de contribuer à renforcer sa gestion au travers d’études et investissements.

La Direction de l'Environnement, gestionnaire de cette aire marine a sollicité l’appui du projet INTEGRE pour mettre en place les balises de délimitation de la zone gérée et de concevoir et produire des supports d’informations sur l’emplacement et les règles en vigueur dans le rahui de Teahupoo. Deux panneaux de 2mx1.5m ont été installés à la mairie de Teahupoo et sur le parking de la fin de la route (point kilométrique 0) et 2,000 flyers ont été produits et distribués. Ces supports ont été produits en 3 langues, français, tahitien et anglais.

Les études réalisées devaient alimenter trois objectifs, étendre avaient plusieurs objectifs, étendre le « rahui » actuel à la zone terrestre dans le respect de la tradition polynésienne, valoriser les vestiges archéologiques de la zone terrestre à des fins touristiques et former des jeunes aux techniques de prospections archéologiques et à l’histoire du site. 

Tairapu

- Evaluer une organisation de la gestion et la surveillance de la ZEE et des coûts de gestion de cet espace :

Le projet INTEGRE a été sollicité pour appuyer ce processus au travers de la réalisation d’une analyse critique des expériences de mise en place et de fonctionnement des grandes aires marines protégées dans le monde. L’étude de référence menée en 1ère phase sur les grandes aires marines protégées dans le monde a permis de mettre en évidence les conditions essentielles à tout projet d’AMP.

- Développer une méthodologie d'élaboration des plans de gestion intégrée des zones côtières :

Le projet INTEGRE a été sollicité pour appuyer ce processus qui s'est traduit par :

  • Un encadrement méthodologique sur la réalisation des diagnostics participatifs à Raiatea-Tahaa et Tahaa : définition du format des réunions, analyse des données récoltées ;
  • L’animation d’ateliers de concertation clés ;
  • L’élaboration des synthèses cartographiques : atlas de Raiatea-Tahaa et cartes chorématiques d’Opunohu ;
  • Un encadrement méthodologique à la définition d’organes de gouvernance : proposition d’organisation et de composition de comités, appui à la rédaction d’un arrêté de création d’un comité ;
  • Un pilotage de la rédaction des documents de synthèse et des fiches actions pour Raiatea-Tahaa et Opunohu.

Etude ZEE opunohu raiatea

A Pitcairn : 

- Appui à la mise en place d'un plan de gestion de la pêche côtière :

Les ressources marines côtières ne subissent actuellement que peu de pressions en raison du faible nombre de pêcheurs. L'isolement géographique de Pitcairn rend cependant les ressources fragiles puisque très peu connectées aux îles voisines pour permettre un "réensemencement" naturel. Pitcairn a travaillé sur un plan de gestion des pêches côtières en relation avec le King's College de Londres. En parallèle, le projet INTEGRE, au travers d'une mission d'appui technique a permis de mieux intégrer les préoccupations des pêcheurs dans le plan de gestion proposé, et de les placer au centre du dispositif de gouvernance, de mise en oeuvre et de suivi.

 Pitcairn peche

ouvéa filet

INTEGRE a cherché à renforcer l’intégration des PTOM dans les réseaux régionaux en leur offrant des possibilités financières ou techniques de participer aux réseaux, soit en leurs facilitant l’accès aux réseaux soit en organisant des sessions spécifiques pour qu’ils puissent se rencontrer, échanger et partager leurs expériences avec leurs homologues soit enfin en finançant des études bilingues sur des sujets d’intérêt commun pour les PTOM ou les ACP. Pour autant, l’intégration des PTOM dans les réseaux régionaux ne se décrète pas, elle se construit au gré des rencontres, des intérêts, des volontés voire même des personnalités qui impulsent une coopération ou cherchent à aller voir ailleurs comment les choses se passent. Ainsi, selon les thématiques, la dynamique a été plus ou moins forte.

Sur la gestion régionale des pêches côtières, qui sera aussi une thématique du 11ème FED régional, il est apparu flagrant, lors de l’atelier d’avril 2017, que les PTOM et les ACP de la région partageaient un grand nombre de problématiques et de préoccupations avec parfois, des initiatives intéressantes portées par les PTOM dans un cadre administratif et juridique plus « français » mais aussi des sources d’inspirations majeures des politiques plus transversales mises en œuvre dans les pays ACP. L’atelier a mis en valeur les énormes potentiels en matière de développement de relations entre les pays et territoires de la région.

Initiatives des Territoires pour la Gestion Régionales de l’Environnement

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