Polynésie française

Les 2, 3 et 4 février dernier, les acteurs locaux de Raiatea-Tahaa ont été conviés à participer à un atelier de lancement du plan de gestion intégré du lagon de Raiatea-Tahaa. Cette activité, portée par la CPS dans le cadre de la mise en œuvre du projet INTEGRE répond aujourd’hui à un besoin exprimé par la commune de Tumaraa depuis plus de 10 ans et plus récemment par la commune de Tahaa au travers de demande de mise en place de PGEM à l’échelle de leurs communes respectives. C’est donc avec enthousiasme que le lancement de cette activité a été accueilli puisqu’une quarantaine de participants se sont réunis pour le 1er jour de l’atelier à la Circonscription des Iles-Sous-le-Vent qui accueillait une nouvelle fois le projet INTEGRE dans son fare pote’e. Parmi les participants, on a pu compter des maires, élus des conseils municipaux, représentants des services déconcentrés du territoire ainsi que la Direction de l’Environnement, membres d’associations environnementales, culturelles et organisations professionnelles.

L’atelier était animé par JB Herrenschmidt (GIE Océanide), recruté par le projet INTEGRE pour mener les travaux liés à l’élaboration du plan de gestion. Il était assisté de Patricia Hart, animatrice INTEGRE à Raiatea-Tahaa et Caroline Vieux, coordinatrice INTEGRE Polynésie française. L’atelier s’est organisé en 3 séquences :

• La définition des enjeux liés à la mise en place d’un plan de gestion. Au cours de cette séquence, chaque participant a pu exposer ses attentes et ses craintes liées à la mise en place d’un plan de gestion.
• A partir du travail du 1er jour, des objectifs pour le plan de gestion ainsi que des chantiers de travail à mettre en œuvre pour élaborer ce plan ont été proposés et validés par le groupe.
• Le dernier jour a été consacré à l’élaboration d’une feuille de route qui a permis de planifier la réalisation des différents chantiers au cours des 18 prochains mois ainsi que d’identifier des porteurs pour chacun des chantiers de manière à répartir le travail entre les différents acteurs.

Alors qu’une phase de concertation avec les acteurs doit permettre de confirmer et de compléter et de prioriser les enjeux identifiés lors de l’atelier de lancement notamment concernant la pêche ou les activités terrestres, des actions très concrètes vont commencer rapidement sur des sites qui font déjà l’objet de conflits d’usages ou de dégradations avérés. Il s’agit notamment du jardin de corail de Tahaa, du motu Punaeroa, du motu artificiel et de la zone de Miri-Miri.

Un prochain atelier, dédié à la mise en œuvre de la concertation, sera organisé en avril. D’ici là, les communes devront notamment sensibiliser leurs administrés sur le projet et trois comités de pilotage devront être créés (pêche, tourisme, activités terrestres) et devront définir les actions prioritaires à mettre en œuvre dans le cadre du plan de gestion. Les dispositions nécessaires au partage des données existantes sur Raiatea-Tahaa entre les services du territoire seront également prises d’ici le mois d’avril.